dimanche 31 décembre 2017

La Part des Hommes #4, #encoreuneréussite

Elixkir, cette petite brasserie dijonnaise que j'ai déjà évoquée une fois ou deux - par-ci, par-là (je vous renvoie à la flopée de liens en fin de bafouille)... - frappe et re-frappe de grands coups. L'un des derniers en date (ben non, ce n'est pas le seul, faut pas déconner !) est la quatrième édition de ses cuvées éphémères vieillies en fûts, La Part des Hommes.

Je vous dispense de la présentation de la brasserie, hein ? Vous la connaissez, re-connaissez et re-re-connaissez... Et si non, ben rebelote, je vous renvoie aux liens de fin de bafouille.

En revanche, vous n'échapperez pas à une petite présentation du breuvage, moindre des choses. Comme pour les deux premières éditions de La Part des Hommes, la base de cette petite dernière est l'Elixkir triple, que j'ai déjà présentée il y a plus d'un an et demi, et dont le succès ne se dément pas aujourd'hui (voir Elixkir a sa triple !). Titrant normalement près de 9 % de teneur en alcool par volume, elle est sortie plus forte de sa maturation en fût, titrant près de 10 %. D'une part du fait de l'absorption de l'alcool imbibant encore le bois du fût, d'autre part du fait de l'évaporation d'une partie de l'eau de la bière (pour plus de détails : Elixkir a encore frappé !). Cette version là a mûri douze mois en fût de vin blanc de Bourgogne, du Pernand-Vergelesses pour être précis. Un vin connu pour son bouquet floral et légèrement miellé et épicé en vieillissant, ainsi que sa minéralité. De fermentation haute, elle est mise à refermenter en bouteille, notamment afin de lui donner un peu d'effervescence et de compléter l'alcoolisation. Comme le vin qu'a contenu son fût de maturation, elle peut éventuellement être destinée à vieillir un peu (si vous arrivez à la faire vieillir sans la boire...). Titrant donc 10 % de teneur en alcool, je la qualifie de bière très forte. On la dégustera, à mon humble avis comme toujours, à température de cave, ou légèrement plus élevée à 14 ou 15° C. Comme le vin qu'a contenu son fût de maturation encore une fois, la boire trop fraîche casserait ses arômes.

La voici : 


Au visuel, sa robe est de couleur ambre claire, légèrement trouble, traversée de reflets dorés. Elle est surmontée d'une tête de mousse blanc cassé fine, bien collante en longues et larges dentelles, persistante en un fin voile. Un col de mousse des plus intéressant, du type que l'on ne voit pas régulièrement : lorsqu'on le promène sur la paroi du verre en inclinant ce dernier, il laisse sur place des traînées de fines bulles qui remontent beaucoup plus lentement. Peut-être n'est-ce qu'un détail, mais il m'a fait une belle impression.

Au nez, on peut sentir s'échapper de ce col de mousse particulier des arômes qui se révèlent vineux d'entrée avec des notes florales et terreuses, minérales, avec des pointes de fruits fermentés (raisin) et confits, ainsi qu'une certaine acidité citronnée. Le tout environné d'arômes plus doux, biscuités et caramélisés.

En bouche, l'entrée est de texture onctueuse et très légèrement effervescente, mais dévoile rapidement une certaine acidité propre au vin blanc, presque citronnée ici. Le corps, puissant, se partage entre les saveurs douces et moelleuses du côté malté de la triple et celles plus vives, fruitées et florales du vin blanc. On n'échappe évidemment pas à bonne dose de notes boisées, ainsi qu'à d'autres légèrement terreuses. Si l'on excepte l'onctuosité perçue en entrée de bouche, le côté vin blanc est bien perceptible (une fois de plus, le fût a joué son rôle à plein) et donne un ton acide et relativement sec à cette bière. En fin de bouche, on perçoit une fine et légère amertume, herbacée et légèrement fruitée (agrumes), masquée par l'acidité du breuvage. Peu persistante, elle laisse la place à une plus longue persistance des notes vineuses. le côté alcoolisé ne se laisse bien évidemment pas oublier, mais la chaleur qui en découle se fait discrète.

#encoreuneréussite Eh oui, une belle réussite de plus, qui se distingue encore bien de ses devancières, par son fût de maturation bien évidemment, mais aussi par son acidité et sa relative sécheresse. N'était la légère pétillance et l'onctuosité du début de bouche, tout cela ferait presque se demander si c'est bien de la bière, ou si c'est du vin blanc, qu'on a en bouche. Elle se distingue aussi du fait d'une chaleur alcoolisée moins perceptible que pour les précédentes éditions. Ces douze mois en fût de Pernand-Vergelesses ont sympathiquement métamorphosé cette triple pour en faire, une nouvelle fois, un produit d'exception. Bref, si l'occasion se présente de tenter l'expérience, il faut la saisir ! 

Petit rappel pour ceux qui veulent en savoir plus sur Elixkir : https://www.brasserieelixkir.fr/

On peut retrouver les bières d'Elixkir à Dijon, chez Bières des Terroirs rue Crébillon, quartier Zola-Monge (http://www.bieresdesterroirs.fr/).
Ou encore, pour l'Elixkir IPA ou l'Elixkir ambrée, à la crémerie La Grapillotte, 26 rue Monge à Dijon, ainsi qu'à la crémerie-restaurant La Grapillotte, 5 rue des Grandes Varennes à Ahuy (21121).
Et bien sûr à la brasserie même, 9C rue de l'Artisanat à Couternon (21560).
Et sûrement chez bien d'autres que je ne connais pas, qu'ils se dénoncent ! ;-)

A lire aussi : 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire